Carnet de voyage Ana

Ana " Voici mon carnet de voyage, acheté et très durement négocié par Marika lors d'un voyage dans le Karnataka.

Si mes souvenirs sont bons ce devait être dans le joli petit village de Gokarna où nous avions séjourné 7 jours dans une hutte sur la plage.

Sur la carte en rouge toutes les villes ou endroits que j'ai foulé avec Nat, Emilie, Jérôme, Jhon, Marika, Vinc', Emilien, Sophie, Isabelle, Christian, Ségo, Matt, Max, Débu, Velu, Anitha, Sambath, Radji, le policier (j'ai mangé son prénom), Jimmy, Blandine, Stella, Jeanne...

Durant nos deux mois de voyage, avec Nat, dans le nord ouest de l'Inde le Népal et le Rajastan nous sommes partis avec 5€/jour pour se loger, se nourir, se déplacer....

Nous nous sommes donc créé une petite philosophie de voyage bien à nous.

Essayer de manger les produits des marchés locaux, à la grande joie des vendeurs qui étaient ravis de servir des blanches.... 

Trouver les guest house les moins chères possible kit à tomber dans de véritable fourbi, pas très propre et bruyant.

Mais surtout histoire de ne pas s'ennuyer nous avons décider d'orienter notre voyage autour de l'art, la peinture, les dessins au bic, la photo...

Nous avons rencontrés de nombreux artistes,  avons  pris des cours sur la peinture du rajastan, échanger un resto contre un dessin, discuter des heures avec un sadhu nous observant dessiner sur les ghats de Varanasi.

Mais notre dada était de nous éloigner le plus loin possible des villes dans lesquelles nous nous arrêtions, de marcher jusqu’à trouver le coin idéal pour nous ressourcer.

Exercice que nous avons pratiqué quotidiennement. 

Et bien, que vous le croyez ou non, à chaque fois sans exception aucune, une foule d'enfants, de mamans, de vaches, de travailleurs, de voyous finissaient par nous trouver en s'attroupant autour de nous, silencieux ou dans un véritable brouhaha, ils observaient nos mains dessiner, créer les contours de tout ce qu'on observait.

Ils se sont bien souvent prêtés à l'exercice sans grand succès.

(Petite anecdote: 

Une fois nous avons pris un peu peur de jeunes se dirigeant droit vers nous. Il faut l'avouer on était aller un peu loin pour vraiment être tranquille, nous avions réellement besoin d'intimité pour penser, rester en silence, conscientiser, apprécier, respirer...

Bref les voyant arriver nous avons pris nos jambes à notre cou et nous avons couru, qu'est ce qu'on a pu rigoler, nous avons dévaler la montagne par la forêt jusqu'à épuisement pour se rendre compte que nous étions dans une pente assez forte loin de tous repères, avec le bruit de leur pas s'avançant...l'angoisse.

 Je vous rassure nous avons bien sûr retrouvé le chemin du village sous la pluie et sans égratignure ! )

Voilà la merveilleuse histoire de deux baroudeuses qui nous aimerions vous compter, restez connectés, nos carnets vont s'ouvrir pour en faire sortir tous nos souvenirs de périple artistique."